La Plume de Léo de Mai

 L'ambiance LEO a de nouveau été au beau fixe pendant les ateliers de La Plume de Léo de Mai, en présence de Valérie, Véronique, Martine, Fabienne, Odile, Jean-Marc, Marité, Corinne, Annie, Cathy, Philippe, Pascale, Jacqueline et Annick.

Convivialité, bonne humeur, partage et imagination confondus, sans oublier une intense concentration. Les lectures de tous les textes ont été écoutées consciencieusement et unanimement très appréciées. Il faut en sélectionner quelques uns et c'est une tâche très difficile, les plumes sont désormais désinhibées et il en découle des écrits tout autant agréables que surprenants.

A/ Nous avons débuté par la recherche orale de titres de livres comportant un nombre ou un chiffre, pour créer un petit texte très inventif et plein d'originalité.

Celui de Pascale :

« Faisait-il 37°2 le matin ? Non, je me trompe ; en Australie, il faut convertir ! Cela ferait, en Fahrenheit, 451 ? Enfin, je crois ! 

Le vol 747 pour Sydney m’a épuisée, tant le trajet était long. L’escale a duré au moins trois bonnes heures. Je pense aux 24 heures de la vie d’une femme de Zweig. Oui, presque vingt-quatre heures au total pour rejoindre le Dr March.

Au fait, combien a-t-il d’enfants maintenant ? Il est issu d’une famille nombreuse. Je me souviens qu’il y avait les 7 sœurs. Cela faisait donc une fratrie de huit. Sans compter les 10 petits nègres adoptés par ses parents. Ça y est ! Ça me revient ! Il a quatre filles.

Quand j’étais allée le voir en 1984, elles formaient une joyeuse petite bande, pleine d’imagination.

Dans le quartier, les enfants jouaient dehors, tous ensembles. Il y avait les 4 filles du Dr March, le club des 5, le clan des 7. Tout ce petit monde jouait bruyamment ; pourtant tous respectaient les 10 commandements car ils craignaient le curé de la paroisse.

Le quartier était situé en périphérie de Sydney. Quand on y arrivait, un panneau indiquait « Kilomètre zéro ». Au plus fort de l’été, le soir, parents et enfants restaient dehors, les uns jouant en bandes, les autres devisant sous leurs vérandas.

Quand sonnait minuit, le Dr March criait, invitant chacun à rentrer chez soi, « Il est minuit, Dr Schweitzer ! ». Tout le monde savait que le Dr Schweitzer était sourd comme un pot. La soirée se terminait en éclats de rire.

Un soir, les deux amis, juste avant de se séparer, se remémorèrent le tour du monde en 80 jours qu’ils avaient effectué dans leur jeune âge.

« Te souviens-tu, dit le Dr March, du nom du troisième homme ? Tu sais bien, il n’avait jamais d’argent ! C’était à nous de payer les boissons, à chaque fois ! Il n’avait pas cinq sous ! ». « Ah ! Les cinq sous de Lavarède ! » s’exclama le Dr Schweitzer en riant.

« C’est Lavarède son nom. Mais rentrons, mon ami. Assez causé ! Sinon, je crois que nous allons jouer à Shéhérazade et les mille et une nuits, comme dit ma femme ! ».

B/ Le « pangramme » a donné bien du souci aux écrivants, la consigne a été un peu allégée et dans l'ensemble tout le monde a réussi l'épreuve.                                                                                         (Vous n'avez plus qu'à chercher ce qu'est un pangramme 😀)

Celui de Philippe : Quand le jeune zouave entra dans le wagon en kilt, le héros ferma les yeux et chuta brutalement sans préavis.

Celui de Martine : Osez le kaki, le jaune...dansez le swing, le hip-hop et le rap.. mais que cet exercice est difficile...que faire du y ? Youpi mon pangramme est fini.


C/ Pour finir un Cluedo revisité a donné des scènes de crimes hilarantes, mais toujours dans des styles attrayants, la bataille pour avoir l'héritage du Dr Lenoir et pour se venger de ce personnage antipathique a finalement aboutie. Les participants ont réussi le challenge de mélanger des armes et des lieux plutôt hétéroclites.

Texte d'Odile : Mme Pervenche a tué le Dr Lenoir avec une matraque dans un théâtre.

« Dans ce grandiose théâtre de Vienne, le rideau s'ouvrit. J'apparus , moi, Madame Pervenche, invitée à ce gala au profit des enfants maltraités... Quel bonheur cet instant où tous les regards rivés sur moi me renvoient l'admiration et le respect de ma personne réputée. 

Tout mon public fait partie de la bonne société, de bonnes familles, d'ailleurs je déteste le manque de savoir vivre. Tout à coup apparaît , venant des coulisses, un homme petit, un peu grassouillet, laid de sa personne . Il m'adresse la parole de manière cavalière. Cet homme peut-il être le Docteur Lenoir ?

 C'est insensé cette intrusion imprévue qui m'empêche d'assurer mon rôle de diva. Que faire ? Saluant le public, j'entraine cet homme dans les coulisses et l'assomme d'un coup de matraque. Fière de m'en être débarrassé. Je reprends mon rôle de diva sur scène, mais quelle mauvaise surprise ! La salle est vide ! »

Texte de Jacqueline : Le docteur Orchidée a tué le Dr Lenoir dans une Réserve indienne avec un bilboquet

« Ma plus terrible enquête » raconta Miss Marple autour du traditionnel thé qu’elle aimait partager avec ses amis de Saint Mary Mead.

«L’affaire Lenoir ! Vous vous souvenez ? Il avait une fille adoptive, une femme très brillante mais un peu bizarre : le docteur Orchidée. Et belle ! De cette beauté asiatique si mystérieuse. Imaginez ! Elle avait déjà été exclue de son lycée suisse du dernier chic pour avoir tué son professeur de biologie soi-disant accidentellement quand elle était en Terminale. Elle aimait les plantes toxiques, elle en avait même fait le sujet de son Doctorat. »

« Mais dans cette affaire elle m’a donné du fil à retordre. Son père serait mort empoisonné, j’aurais tout de suite pensé à elle. Elle était maline. Elle avait réussi à décider son père à l’accompagner dans une réserve indienne où elle espérait découvrir le secret de poisons ancestraux à base de plantes encore inconnus d’elle. Trois jours après leur arrivée, le Docteur Lenoir avait été retrouvé par sa gouvernante, Mme Leblanc, le crâne défoncé. Impossible de trouver l’arme du crime ! Et pourtant il y avait peu de choses dans le tipi où ils logeaient même s’il était muni de tout le confort, bien mieux que le mien en tout cas ». Miss Marple but une gorgée de thé et regarda son public d’un air malicieux. « Mais oui ! j’y étais aussi ! » Reprit-elle. « Vous pensez ! Quelle aubaine pour moi qui commençait à m’ennuyer ! C’est en observant tous les objets du tipi, un par un, que j’ai compris que seul un bilboquet pouvait avoir infligé une telle blessure. C’étaient des artisans de la réserve qui les fabriquaient et les peignaient de très jolis motifs. Nous avions tous plus ou moins acheté le nôtre en souvenir. En observant celui des Lenoir qui avait échappé à ma vue au départ tant l’objet m’était familier, je m’aperçus qu’il lui manquait quelques éclats de peinture. On les retrouva dans les cheveux du Docteur Lenoir. Les empreintes trouvées sur le pic appartenaient toutes à Miss Orchidée. L’affaire était résolue ! Elle tenta bien de plaider, une fois de plus, l’accident mais elle était trop douée à ce jeu pour avoir frappé son père par erreur. »

Miss Marple prit, sur l’étagère, le bilboquet qu’elle avait rapporté de son voyage et le regarda d’un drôle d’air avant de le faire passer à ses amis fascinés.

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Il a été décidé d'un commun accord que nous allions continuer les ateliers sans nous prendre au sérieux, (être sérieux sans se prendre au sérieux c'est la clé du bien-être.)

Après ce bon moment où nous avons accueilli Marité pour une première fois, nous nous sommes quittés en prenant rendez-vous pour les prochains et les derniers ateliers de la saison.

                                                        Les 26 et 27 Juin 2023

P.S. Des nouvelles de nos chansons de Février

 J'ai lu et j'ai envoyé par mail, le mot de Denis, Chef de choeur de la chorale des « Voix de Léo » qui félicite les écrivants de la « Plume de Léo » qui ont créé des paroles de chanson « sous des formes et des langages poétiques différents », afin de fournir un support pour une réalisation commune entre les deux activités « bien souvent complémentaires : la poésie et la chorale ». Un ou deux textes prendront peut-être forme en musique la saison prochaine, pour être chantés par Les « Voix de Léo ».Affaire à suivre.






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