La Plume de Léo de Mai

 

Pour les ateliers des 13, 27 et 28 mai, animés par Patricia et Philippe, les habitués étaient présents : Cathy, Evelyne, Jean-Marc, Marie-Claude R, Sylvie, Brigitte, Corinne, Dominique, Marie-Hélène, Marité, Philippe, Valérie, Véronique, Colette, Marie-Claude D, Odile G.

Nous avons accueilli pour la première fois Catherine qui reviendra à la rentrée, et qui d'ores et déjà a une plume prometteuse. 

A/ Nous avons commencé par la description d'un objet aimé à la manière du violon (extrait du livre « Le grand feu » de Léonor De Récondo : « C'est juste du bois, un joli bois bien agencé, de belles courbes, un vernis de miel, des ouïes élégantes, et ce dos qui ondule. Elle le caresse de son index, de bas en haut, elle sent sous sa pulpe l'infime différence de densité qui rend visible les ondulations. »

Marité a été inspiré par son couteau au moyen d'épiphores :



Mon compagnon quotidien est un très vieil Opinel. Impossible de le replier : la virole entre la lame et le manche en bois est coincée, rouillée probablement. Mon Opinel est devenu un couteau à cran d’arrêt !

Mais son usage est purement ménager. Je m’en sers pour peler des fruits, éplucher les légumes, éventuellement ouvrir des emballages rébarbatifs. Il est l’allié quotidien de ma vie quotidienne.

Sa lame est sensible à la rouille. Oublier de l’essuyer et la voilà qui devient rouge. Il coupe très bien la viande, les tubercules durs.
Si je l’égare, je m’affole. Son grand frère a une lame nickelée bonne à rien mais ils se tiennent compagnie.

Jean-Marc a choisi son vélo (entre amour et haine)  :

Deux roues, un cadre, des suspates ( pour les initiés sinon suspensions ). Le soleil brille, la forêt embaume … Patatras je me retrouve à terre . Pour ne pas le contrarier je prétends que c'est de ma faute et pas de ses pneus dégonflés ou de ses suspates . Puis je change de ton « Un cheval au moins ça fait tagada tagada sur le goudron toi on entend que ton moteur électrique d'asthmatique en crise » Un coup de pied bien placé serait mérité. Mais les réparations sont chères et je me méfie de ses ruades. « Tout est oublié on repart à zéro ». Je devine son sourire narquois … Passage difficile, chute à nouveau, un cri de douleur « je vais pleurer si tu t'en vas »

B/ Nous avons continué avec la description d'un personnage de roman, de conte ou de fable qui a marqué notre mémoire, tant il était antipathique, désagréable et méchant. Ce personnage n'est pas content de son auteur, aussi il suggère ou impose une réécriture du texte :

Pour Dominique ce fut « Le Parfum » : Un personnage qui n'a pas d'odeur et qui va tuer de nombreuses jeunes filles pour s'approprier de leur parfum.

Moi , Jean -Baptiste Grenouille , je ne comprends pas pourquoi ce Patrick Suskind m'a décrit comme un monstre dans son roman ; mais il n'a rien compris à ma personnalité, je ne suis pas méchant, je voulais juste être accepté et aimé des hommes, et pour cela je me suis servi de mon don.

Je vais vous raconter ma véritable histoire : malgré mon début misérable dans la vie , j'avais une passion , les parfums , favorisé par mon odorat extraordinairement développé, j'ai réussi à devenir le meilleur des parfumeurs pour le plaisir de mes concitoyens, et pour me rendre aimable , car mon parfum , celui que je porte et celui que je crée, touche l'âme des gens  . 

Mais jamais , au grand jamais, je n'ai tué. Cet auteur a été mal informé ; j'ai toujours procédé avec bienveillance, je n'ai jamais forcé personne ( je ne sais pas, moi, qui a tué ces 25 jeunes filles ! ) j'ai tout fait pour me rendre plus humain et pour apporter du bonheur autour de moi.

Je suis un bienfaiteur de l'humanité.

Pour Catherine ce fut « La Familia Grande » de Camille Kouchner.    Le beau-père aurait-il le beau rôle ?

Je viens de finir le livre de Camille et je suis en colère, déçu, alors je vais réagir par un droit de réponse.

J'ai aimé Camille et son frère de toute mon âme, de tout mon coeur ; du reste, elle le décrit bien dans les premiers chapitres du livre !

Elle a compris que je les aimais et à cette époque cela se manifestait ainsi, avec beaucoup de liberté, y compris sexuelle, il n'y avait pas d'interdit.

Pourquoi alors ne pas parler des autres hommes..

Je suis un poète, je ne suis pas dans la réalité de la vie, je ne voyais pas l'emprise que j'exerçais, la demande de silence que j'exigeais de son frère à propos des nuits.

Alors je te demande, voire j'exige Camille, que tu me décrives autrement car tout le monde m'aime à Paris ou dans le Sud, tout le monde aime être vu à mes côtés, ou venir participer à nos fêtes dans le Sud ; je suis un homme puissant et je ne peux pas être sali ainsi.

Alors, changeons de rôle, veux tu Camille, m'entends tu ? toi qui parles de silence assourdissant, de l'interdiction de parler. Vas-y, parle, mais autrement, poursuis ce que tu dis de moi dans les premiers chapitres, continue de me décrire ainsi dans les pages suivantes.

Tu dis que je t'ai tout appris, que je te rassurais et t'encourageais...alors donne le rôle de méchant à ton père, le grand absent, celui qui allait aider les autres au bout du monde... S'il y avait une caméra ! l'homme humanitaire sauf avec toi et ton frère, ses enfants.

Décris-le ,raconte...et tu verras que ce sera lui le personnage antipathique qu'on déteste.

Quant à moi, j'aime que tu me décrives, comme tu l'as fait au début du livre :"bouche de cowboy, cheveux bouclés, un mélange de Michel Berger et d'Eddy Mitchell....ou comme ta mère le disait : C'est quelqu'un de bien, avec une grande sensibilité"

C'est ça un poète, alors réécris-le ton livre.

C/ Nous avons terminé par les prémices de l'élaboration d'un conte comportant des éléments imposés.

Certains ont débuté l'histoire, certains ont pu la finir, mais elle sera à peaufiner à la maison pour la rentrée, un joli conte doit prendre son temps.

Ces contes seront lus à haute voix lors du Téléthon de Novembre 2024 où nous espérons avoir la visite d'enfants.

Nous en gardons donc la surprise.

N.B. Les absents, en congé ou pas trop en forme, nous espérons vous retrouver au plus vite.

P.S. La photo a été fournie par Marité

Prochains ateliers les lundis 10 et 24 juin.

Celui du mardi 25 juin est annulé.










Commentaires

  1. J ai beaucoup aimé le texte de jean Marc le parallèle entre le vélo et le cheval est fameux
    Bravo à toutes les plumes

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  2. Merci Patricia pour cet atelier...Un super début pour les contes...

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