Rondes des livres Léo 27/10/2023


 

                "La ronde des livres de Léo "

 

Compte rendu de la séance du vendredi 27 octobre 2023

Le 3ième atelier lecture a eu lieu, des partages sur les livres présentés lors des précédents ateliers et lus depuis par les autres personnes, des échanges-prêts de livres entre les présents, l’évolution de la Ronde depuis avril 2023… tout cela dans la convivialité.

&  Présents (es) :  Mireille, Patricia, Dominique, Catherine, Brigitte, Anne-Marie, Denise, Véronique, Jean-Claude, excusés Yolande, Marie-Claude, Patrick, Nicole, Danielle…  Philippe et Corinne en co-animation - 3 nouvelles personnes se joignent à nous

 

& Le thème de notre ronde était : « l’autobiographie »   des tranches de vie…

 

 Pour introduire la séance, chacun des participants a lu un incipit (premiers mots d’un livre) d’une œuvre autobiographique qui ne commence pas forcément par «je suis né », « j’ai vécu… ».

 Quelques exemples :

« En Alsace, aux environs de 1850, un instituteur accablé d’enfants consentit à se faire épicier » Jean Paul Sartre « Les mots »

« Je hais les voyages et les expéditions. Levi Strauss « Tristes tropiques »

« Le feu couvait déjà dans les bas-fonds de l’Europe, et la France insouciante, en toilettes claires, en chapeaux de paille et pantalons de flanelle, bouclait ses bagages pour partir en vacances. Gabriel Chevalier « La peur »

 « La veille de l’attentat, je suis allé au théâtre avec Nina »   Philippe Lançon « Le lambeau »

« J’ai envie de vomir. J’ai toujours été en galère dans les moyens de transport, quels qu’ils soient. J’ai mal au cœur en bateau, bien sûr, mais aussi en avion, en voiture… Alors là, allongé sur le dos à contresens de la marche, c’est un vrai calvaire. Grand Corps Malade « Patients »

…………..

& En fin de séance, chaque personne a donné un mot pour qualifier la séance :

    Bonheur. Partage. Intéressant. Appris. Vivant. Try. Joyeux. Découverte. Enthousiasme. Ravie

& La prochaine séance vendredi 24 novembre 2023

10 h à 12h -salle Cauquière

2 consignes 
-Pages choisies :      passages qui nous ont marqués, le coup de
                                                                         (venir avec 1 ou
 2 textes)

              -soit on s’y retrouve

                     -soit c’est bien écrit…  

Cela peut être une ligne, un paragraphe, un chapitre qui seront présentés le 24/11


-Livre mystère : venir avec un livre pour préparer la séance du 22/12

                         pas trop connu, pas trop épais     

Le donner en toute discrétion aux animateurs en début de séance

1 livre choisi sans aucun critère spécifique (on ne veut pas savoir pourquoi…, on peut ne pas l’avoir lu, on n’aime pas le livre, on l’adore… mais on ne dit rien

Livres seront redistribués au hasard par les animateurs aux participants au cours de la séance du 24/11/2023


& Séance du vendredi 22 décembre 2023 -10h à 12h salle Cauquière

                        Présentation du livre mystère que l’on a obtenu le 24/11/2023  

   

   Vous pouvez, aussi, venir aux séances si vous n’avez pas de page choisie ou lu le livre mystère

 

& Voici les livres présentés ce vendredi

 

                     

Mireille présente « Arrête avec tes mensonges » Philippe Besson   (2019)

Romancier reconnu, Philippe Besson donne ici une part de vérité.  À travers le récit autobiographique d'un amour de jeunesse, Philippe Besson met en scène un combat implacable entre vérité et mensonge.
« Quand j'étais enfant, ma mère ne cessait de me répéter :  Arrête avec tes mensonges. ». J'inventais si bien les histoires, paraît-il, qu'elle ne savait plus démêler le vrai du faux. J'ai fini par en faire un métier, je suis devenu romancier. »

Mireille indique le début du livre, sans dévoiler la suite. Une histoire d’amour entre deux jeunes garçons de milieux différents.  Pour l’un, l’homosexualité est assumée, pour l’autre, c’est bien différent.

Une partie :  La passion des adolescents,

Une autre : 20 ans plus tard, le vécu de chacun

Mireille parle d’un ouvrage empli de justesse et de pudeur. Le livre terminé, elle est dans une démarche de se rapprocher de personnes dont elle suppose une vie...parfois   compliquée.

 

Denise nous fait découvrir « Nuit d’épine »   Christine Taubira   (2019)

Entre autobiographie et roman (avec références historiques), Christine Taubira raconte son enfance guyanaise dans une fratrie nombreuse (11 enfants) que la vie ne va pas ménager. C’est la nuit que Christine va se construire en lisant, en cachette, à la lueur d’un lampadaire et en se posant mille questions, ce qui lui permettait de régler ses comptes avec les péchés capitaux que les religieuses lui faisaient réciter dans la journée. Elle est « une rebelle ».

La nuit a souvent été, pour Christiane Taubira, une complice, une alliée... Ce sont, aussi, les nuits des militantismes, de la Guyane qui se révolte, de lutte contre la ségrégation raciale, des combats furieux à l'Assemblée autour du mariage pour tous, puis de l’attentat au Bataclan le 13 novembre…Elle a une personnalité forte, déterminée, qui va lui faire bousculer la vie et abattre des murs de difficultés.

Denise en parle avec un mélange de tendresse, de respect. Elle évoque la carrière et les combats de la femme politique, au caractère trempé, « bravache », humaine, chaleureuse, avec une confiance en elle, qualité que Denise admire chez l’autrice.



Brigitte présente « La maladie de Sachs » Martin Winckler  ( 1998)

  Le livre raconte une tranche de la vie de Bruno Sachs, un médecin généraliste qui travaille à la campagne. C’est Martin Winckler, l’auteur, pseudonyme de Marc Zaffran, un médecin militant féministe qui chemine entre autobiographie et roman. Il est attentionné, totalement dévoué qui se bat pour ne pas sombrer dans un monde qu’il ne comprend plus, notamment le système médical français.

On est au cœur de la confession médecin/patient, qui permet que la parole se libère, et dans le quotidien épuisant de ce soignant si particulier, qui se jette à corps perdu dans sa relation avec ses patients, jusqu’à s’oublier lui-même.

 La Maladie de Sachs une succession de récits apparemment anodins, qui se rejoignent, se complètent et finissent par trouver un sens : l'histoire d'une vocation mêlée à un trop-plein de sentiments. Le film de Michel Deville en 1999 est une adaptation réaliste du livre.

Pour Brigitte, c’est plus qu’un livre, elle se retrouve dans ce livre, c’est la peinture fidèle de sa vie professionnelle, elle l’évoque avec émotion et semble-t-il un brin de nostalgie…


 

 

 

Jean-Claude fait le choix de nous parler du « Journal d’un vieux dégueulasse » Charles Bukowski   (1969)

Avec le sourire et un brin d’espièglerie, Jean Claude fait le portrait d’un écrivain peu engageant, voir repoussant, Charles Bukowski.  Auteur, romancier, journaliste américain, qui fut à la fin des années 70, adulé par toute une génération, avant de sombrer en direct chez Bernard Pivot.

 C’est en 1967, dans le magazine anticonformiste Open City, qu’un poète presque inconnu commença de publier une chronique régulière. Il y exprimait sa révolte contre la société américaine, le pouvoir, l’argent, la famille, la morale. Dans un style plutôt cru, Bukowski nous décrit sa vie dans les années 50-60, remplie d’alcool, de sexe, et d’écriture.

Jean-Claude lit, ce journal....mais semble tenir à distance cet auteur provocateur et outrancier. 

Jean-Claude cite l’épitaphe énigmatique : « Don't Try » (« N'essaie pas ») écrite sur la tombe de Charles Bukowski

 

 

 

 

Patricia partage la lecture de « Patients » Grand corps malade   (2012)

 

Le slameur, Grand corps malade fait le récit, suite à un grave accident, de son expérience dans les hôpitaux et de l’année passée en centre de rééducation.

 

Parmi des jeunes paraplégiques, tétraplégiques, Fabien Marsaud (son nom à l’état civil) se reconstruit dans la douleur, l’impuissance, la rage. Ce récit est aussi celui d'une renaissance.

Il découvre des jeunes à la vie fracassée, que l’on nomme « handicapés » qui ne renoncent pas à rire, aimer, ni à faire des blagues. Des liens se forment. Mais il n’ose pas dire « aux copains » dans l’établissement qu’il fait des progrès…pour rester en bonnes relations avec ces derniers.

 

Un passage émouvant, lorsque son fauteuil tombe en panne et qu’il patiente dans sa chambre pour sortir… « J’attends »

Aujourd’hui Patricia écoute les slams de Fabien, dont elle apprécie le talent…l’humanité.

 



Catherine nous transporte au Vietnam avec « Les os des filles » Line Papin  (2019)

Ce livre est l’histoire de trois générations : grand-mère, mère et petite fille (l’autrice, métisse née d'un père français et d'une mère vietnamienne) qui ont traversé trois combats : celui de la guerre, celui de l’exil et celui de la maladie.

 L’histoire commence dans les années 1960, pendant la seconde guerre d’Indochine, sous les bombes sur un village vietnamien. Le quotidien de cette famille est toutefois brisé en 2005 par le départ des filles en Occident, la grand-mère restant à Hanoï.

Pour Line, c’est un déchirement : privée de sa famille vietnamienne si chaleureuse, elle fait connaissance de sa famille française jusqu’alors inconnue. Elle parle de sa perte de repères, de son anorexie (une guerre contre elle-même), sur la raison de vivre, des douleurs d’enfants. Elle s’en sortira en pensant à sa grand-mère, femme forte et courageuse. Un passage souligné par Catherine : Line choisit de vivre « ne pas se faire vomir ».

Catherine nous dit que c’est un récit fort, émouvant sur le lien affectif qui peut être détruit par le déracinement. Elle réalise que ce livre l’a aussi touchée car l’épidémie de Covid et le confinement qui a suivi, demandaient une certaine adaptation à de nouvelles conditions.

 

 

             

Philippe nous présente « Le vin bourru » Jean Claude Carrière     (2000)

 

J.C Carrière sous prétexte de parler de son enfance, raconte son village natal.

Un village des Corbières au nord de Béziers où il est né en 1931.

Le scénariste de Luis Buñuel voit le jour dans une famille de viticulteurs dans une maison de pierre, sans eau courante ni électricité et sans livre. Mais où il y a beaucoup d’amour.

J.C Carrière explique l’économie rurale, la géographie du canton, la vie quotidienne, l’entraide entre les habitants et le rôle de l’école, celle de la troisième république….  Il raconte l'harmonie avec la nature non pas par mode, mais par évidence. 

Ce n’est pas un livre, nostalgique...enfin...pas trop..

C’est une douce réflexion sur le temps qui passe trop vite et sur ce que le progrès nous apporte et aussi nous retire. 

 


       


Véronique a fait le choix de nous parler d’un sportif « Quand on rêve le monde » Edgar Grospiron       (2006)

 C’est un champion du monde, champion olympique, dans une discipline, neuve à l’époque, le ski de bosses. A l’époque, il affirmait avec arrogance à ses parents « Je serai le meilleur skieur du monde »

Ce qui a retenu l’intérêt de Véronique, c’est la vie après les courses et les podiums, quand il doit débuter une nouvelle vie à 26 ans. Elle nous présente un homme, autodidacte, qui va connaître un passage très difficile, suite à l’objectif atteint d’être le « meilleur skieur » et va rebondir en sachant utiliser toutes les forces qu’il possède et qui ont fait de lui un champion, en étant aussi la cible de ses adversaires.

Il s’est reconverti ensuite. Il accompagne des personnes (coach dans les entreprises, développement personnel). L’importance pour lui est d’être en harmonie avec lui-même. Aujourd'hui, Edgard Grospiron est aussi conférencier, il partage son expérience et ses convictions et réalise une carrière aussi performante que la première. Véronique exprime avec émotions les qualités de ce champion qu’elle a côtoyé ….


                        

Corinne termine la Ronde « Amis, chers amis » Bernard Pivot    (2022)

 

Ce livre est une déclaration à tous ceux de ses amis qui ont marqué sa vie ; son enfance lyonnaise puis sa carrière de journaliste. 

« Parce que c'était lui, parce que c'était moi ». « Amis, chers amis » développe en illustrant d'anecdotes, le célèbre adage de Montaigne. En vingt-six chapitres, Bernard Pivot livre ici un manifeste qui lui ressemble : « Amis, chers amis, je vous aime ! ». A la mémoire de huit d’entre eux, cités en première page, Jorge Semprun, Robert Sabatier, François Périer, Raymond Lévy… Le présentateur d’Apostrophes dissèque l’amitié et l’amour. Il parle de lui et de la nature humaine. Et en parlant d’eux, il nous dit beaucoup de lui. 

Bernard Pivot nous permet d’approcher au plus près cette mystérieuse alchimie entre deux êtres. On a peu de vrais amis.

Longtemps, l’animateur d’« Apostrophes » et de « Bouillon de culture » s’est bien gardé de toute relation qui entacherait son indépendance, s’est protégé des faux amis, que l’audience de ses émissions attirait comme des mouches.

 

Un incipit dans ce livre que Corinne affectionne « Dans l’amitié, il n’y a pas de promesses.  Dans l’amitié, il n’y a pas d’engagement. Dans l’amitié, il n’y a pas de serments. L’amitié est un sentiment muet, même s’il unit deux bavards ».

 

 

         Merci à chacune, chacun.  Et que la ronde tourne…      S.F 30/10/2023

Commentaires

  1. Réponses
    1. Merci Jean de ton retour. Nous souhaitons faire un compte-rendu le plus complet possible, lisible par tous les adhérents (es), fidèle à la présentation et aux échanges des lectrices, lecteurs...lors de la séance "Ronde des livres"

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  2. Un moment très agréable d'échanges et de convivialité. Merci à Corinne et Philippe.

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    1. Merci Patricia. Les personnes présentes aux ateliers "Ronde des livres" en font la richesse et participent avec enthousiasme, cette Ronde est, de ce fait, chaleureuse. Merci à tout le monde.

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  3. Compte rendu de la séance du 27 octobre très intéressant.
    Merci pour le partage.

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    1. Merci pour votre retour positif. A bientôt pour le prochain compte-rendu de l'atelier du 24 Novembre 2023

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