La ronde des livres Léo de Février 2023

                  « La ronde des livres Léo »  
       Compte-rendu de la séance du vendredi 23 Février 2024
                                     10h-12h salle Cauquière                                          



Giono et la Provence nous ont réunis ce vendredi matin. Le groupe apprécie de connaitre de façon plus approfondie l’œuvre de Giono et de découvrir des auteurs ayant écrit sur la Provence.

Les participants sont satisfaits de cet atelier « en balade autour de Giono ». 
Pour eux, c’est un « Panel de Giono », une découverte d’auteurs, une ambiance très agréable, des partages conviviaux, que du plaisir…

Le thème choisi pour février 2024 suite à la présentation de « Colline » de Giono par Dominique (en janvier) a passionné…d’ailleurs 3 participants ont lu et relu « Colline » depuis.

Ce ne fut ni une conférence, ni un cours magistral mais une conversation avec pour sujet Jean Giono, la Provence et d’autres auteurs et autrices qui évoquent notre région.
Dans un premier temps, des livres de Giono ont été présentés et ensuite nous avons échangé sur d’autres auteurs.
 
&   Présents (es) :  Marie-Claude, Patricia, Dominique, Anne-Marie, Véronique, Brigitte, Mireille, Colette. Excusés Catherine, Denise, Jean-Claude. Philippe et Corinne en co-animation     

                    
&  Brève présentation de la vie de Giono
 Giono, n’est pas un écrivain régionaliste, sa Provence est une Provence imaginaire et poétique loin des cigales, de la mer toujours bleue et des galéjades. Ses personnages sont façonnés par le climat, la haine est souvent le moteur de leur action. Dans un style lyrique, Giono nous raconte des histoires de provençaux, mais des histoires qui s’adressent aux hommes et femmes du monde entier.
Nourri de la lecture de l’Odyssée et de Virgile, il met la nature au centre de son œuvre, écologiste avant l’heure, il semble urgent de le lire ou de de le relire...

 Le groupe enrichit ce préambule par les recherches, les lectures faites pour préparer l’atelier.  Cela a permis d’échanger sur les différents points de vue et ressentis sur ses œuvres.
 
&   Autres points abordés

-Mise à jour de la fiche de prêts. Les livres présentés ou proposés circulent …
-Pistes d’actions envisagées à l’occasion des manifestations du Téléthon à Léo : Atelier  Ecriture et Atelier Lecture souhaitant les faire conjointement.

& La prochaine séance VENDREDI 22 MARS  10h-12h   salle  Cauquière
 
                          Nous vous proposons un atelier autour du roman policier.

Vous avez lu, vous êtes en train de lire, vous souhaitez lire un roman policier, ou vous n’appréciez pas le roman policier… Pourquoi ? Qu’en attendez-vous ?  Qu’en avez-vous retiré, appris ?
                                        Vous pouvez, aussi, venir à la séance si vous n’avez pas encore lu de livre😉


                                                      
Les livres de Giono présentés


 

     
 Patricia complète la présentation sur Jean Giono et son œuvre en citant le livre « J’ai ce que j’ai donné », 2008 une émouvante correspondance de l'auteur adressée à son épouse Elise, ses proches, éditée par sa fille. Il a écrit sa première lettre à ses parents à l’âge de 5 ans. C'est très agréable à lire et rempli de références à des auteurs, artistes et éditeurs des années 50/60. La dernière des lettres a été écrite le jour de sa mort, en 1970. Des extraits notés par Patricia, sa fille qui raconte son père, le décrit comme rêveur « S'il n'a pas été un homme parfait, il fut ce père exceptionnel qui m'a appris à respirer, à aimer la vie, la musique… » Giono n’a pas été longtemps à l’école, aussi c’est son épouse qui surveillait les fautes d’orthographe dans les livres qu’il écrivait

C’est un livre au titre simple que nous présente Brigitte, il s’agit de ’Provence’ 1995 qui est un recueil d’articles, de récits réunis par Henri Godard dans lequel Giono décrit et explique sa Provence. Venue s’installer dans notre région, ce livre lui a offert la meilleure manière de la découvrir. Ce que dit Giono, sur le bonheur, son goût pour une existence simple, son amour de la nature, trouve un écho chez Brigitte.


Colette a lu un roman vécu « Giono à Manosque » de Maurice Chevaly 1986. Elle souligne la vie prolifique de cet auteur, la littérature spécifique à sa région, les sujets des livres, les différents ouvrages. Jean Giono est né le 30 Mars 1895 à Manosque en Haute Provence. Son père, d’origine italienne était cordonnier et sa mère repasseuse. Après la guerre en 1919 qui l’a énormément marqué, il écrit Le grand troupeau (1931). Il est autodidacte et a la curiosité universelle. Giono ne quittera Manosque que pour de brefs séjours à Paris et quelques voyages à l’étranger. En 1953, il obtient le Prix Prince Rainier de Monaco pour l’ensemble de son œuvre. En 1954, il entre à l’Académie Goncourt et au Conseil Littéraire de Monaco.


                         



Véronique a suivi le conseil de Dominique qui lors de l’atelier de Janvier nous avez parlé de Colline’’ 1929 premier roman de "la Trilogie du Pan".
Elle nous fait part de sa surprise devant un ouvrage toujours d’actualité. Colline parle de la méfiance des uns envers les autres qui peut mener à l’idée de meurtre. Nous sommes tous d’accord pour reconnaitre qu’il y a du Western dans cette histoire.                                    

Après avoir présenté Colline, le mois dernier Dominique nous parle d’« Un de Baumugnes » 1929 deuxième roman de « la Trilogie du Pan ».Ce n’est pas une suite, c’est le deuxième livre d’une trilogie qui se termine par Regain. Le résumer serait trop long. C’est un roman ou l’amitié et l’amour, la colère et le pardon s’entremêlent dans une Provence rurale, violente et sublime. Marcel Pagnol en achètera très vite les droits pour réaliser l’adaptation au cinéma, Angèle en 1934.

Marie-Claude a lu « Regain » 1930 dernier roman de « la Trilogie de Pan », dans sa jeunesse et si l’histoire l’avait séduite, aujourd’hui c’est le style, le vocabulaire provençal, les descriptions de la nature, l’analyse des sentiments des personnages qui lui apportent d’autres émotions.

Les livres ne bougent pas, c’est nous. Ils attendent que nous grandissions ou que nous soyons prêts pour en apprécier toutes les qualités.


             

                                                                      
Mireille prend la parole, le livre choisi est ‘’L’homme qui plantait des arbres’ un court récit écrit en 1953 (un film d’animation Canadien a été fait). Un randonneur, le narrateur, rencontre dans les collines un berger, Elzéard Bouffier, qui consacre sa vie à planter des arbres dans les clairières. En tout, il en plantera plus de cent mille durant trente ans redonnant vie à la forêt et contribuant au bien-être des hommes. C’est une histoire d’amitié et un message d’espoir.  Prévu initialement pour le Reader Digest, ce texte connu un grand succès mondial entre 1973-1975. Cette histoire, fictive, a longtemps été considérée comme une histoire vraie.

 Publiées en 1988, ces chroniques dans « La chasse au bonheur » ont été écrites antérieurement pour la presse, entre 1966 et 1970. Jean Giono jongle avec le présent et le passé. C’est un art de vivre, de voyager, de se nourrir, de se faire des amis, cet ouvrage s'achève sur une chronique consacrée aux parfums, le dernier texte de Giono. Ce n'est pas dans le passé ou le futur que Giono  puise sa sagesse mais dans l'instant présent, ici et maintenant.

Ce qui a plu à Brigitte : une période marquée par la guerre, le côté respectueux de la nature, la valeur du peu « Le bonheur est la liberté .

Pour Anne-Marie, ni surprise, ni découverte pour « L’oiseau bagué » recueil de nouvelles « Eau Vive » écrit en 1943.  Mais tel un cheval, ce livre s’est cabré devant Anne -Marie. Jean Giono de par son style n’est pas toujours l’écrivain le plus facile à lire et certains de ses ouvrages peuvent dérouter.  Anne-Marie a le choix dans les livres que nous lui présentons et elle est décidée à poursuivre sa découverte du célèbre Manosquin. Surtout, qu’elle avait fait des recherches minutieuses sur cet écrivain. Patricia souhaite lire ce livre et en fera un retour.


                  Présentation de livres régionaux       

                                                  

Véronique nous parle de Thyde Monnier, autrice marseillaise du cycle ‘Les Desmichels’   saga familiale dont l’action se déroule dans le massif de Siou Blanc au début du siècle dernier. Dans ce premier tome « Grand Cap » 1937, un fils de bonne famille renonce à son héritage pour épouser la fille qu'il aime de tout son cœur; ensemble, ils vont construire un nid d'amour tout en exerçant le dur métier de charbonnier…

Thyde Monnier nous fait découvrir sa Provence, celle du début du XXe siècle, avec sa nature exubérante et son accent chantant. Véronique a fait des « randonnées découvertes » en s’appuyant sur ces livres pour connaitre les lieux (guide historique).









                             

                                                                                                                   




Brigitte, grâce aux écrits de Jean Michel Thibaux, auteur Toulonnais a découvert la région et accompagné des groupes à la découverte de la Provence.

Ses livres ont pour décors, Gémenos, la Sainte Baume, les glacières dans « la Bastide Blanche » 1995, les fours à cade « La fille de la garrigue » 1997, les savonneries marseillaises « La colère du Mistral » 1998, Riboux « La Gasparine » 2000, Sanary, la Cadière « L’or des Collines » 2001.

Mireille qui avait abandonné la lecture de « La colère du Mistral » va la reprendre du fait de la présentation réalisée.

Raoul Décugis, président des Chemins du patrimoine, auteur de « Var de la Saint Baume au massif des Maures » 2000 permet aussi de connaitre la région grâce aux 103 itinéraires de randonnées pédestres autour de Marseille et de Toulon : dans la Sainte-Beaume, le pays brignolais, la vallée de l'Argens, les Maures, le Haut-Pays, le littoral varois...                            


           

René Frégni est un écrivain marseillais bien vivant à ce jour que Philippe vient de découvrir.

Frégni, minot marseillais a vingt ans quand dans une prison militaire, les livres de Giono entrent dans sa vie.  Il attendra la quarantaine pour publier son premier roman.  Ces ouvrages sont des récits qui se déroulent entre Manosque et Marseille.

« La fiancée des corbeaux » 2011 est un récit dans lequel on rencontre, un bandit à la retraite, un vieil homme qui se perd, une institutrice maternelle.

Heureux de vivre dans la Provence de Giono, Fregni distille aussi une douce nostalgie, celle des enfants qui ont quitté la maison.


 Corinne cite Christian Astolfi, né à Toulon en 1958 dans une famille ouvrière, entre à 16 ans comme apprenti à l'Arsenal maritime de Toulon et deviendra ouvrier charpentier tôlier, avant d'entreprendre des études d'ergonomie qui le conduiront à analyser le monde du travail.

Son livre » « De notre monde emporté » 2023 est un roman poignant, sans esbrouffe sur la disparition du monde ouvrier, sur la désillusion et le désenchantement. Mais l'écriture, celle de Christian Astolfi et celle de Narval, permet de faire revivre les amitiés, les solidarités perdues. Ce que nous montre parfaitement l'auteur, c'est la fierté des ouvriers, leur dignité et le fort sentiment d'appartenance à une communauté, à un lieu. Corinne apprécie ce récit touchant sur le vécu de l’intérieur de la fermeture des chantiers seynois, elle qui l’a vécue de l’extérieur.

 



Merci à tout le monde pour ces échanges de qualité ...

                    A bientôt dans la Ronde !


                                                           C.V- P.J.            S.F 27/02/2024

 











Commentaires

  1. Quel plaisir que de lire ce remarquable et captivant résumé qui donne encore et toujours des envies de lecture sans fin. Un grand merci Corinne et Philippe.

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