Première Plume de l'année 2025

 La première Plume de Léo de l'année 2025 s'est déroulée les 13 et 27 Janvier animée par Patricia et le 28 Janvier animée par Philippe.

Etaient présents : Martine, Elisabeth, Marie-Hélène, Marité, Philippe, Valérie, Sylvia, Véronique V, Marie-Claude D, Marie-Claude R, Nicole, Evelyne, Colette, Véronique M., Jacqueline, Danielle et Jean-Marc.

Et voilà les consignes abordées :

1/ La nuit mon balcon clignote en bleu (ou toute autre couleur)  : Continuez l'histoire

Jacqueline :

La nuit, mon balcon clignote en bleu. Le jour il ne clignote pas, on ne verrait pas la lumière. Mais la nuit.... dès mon repas fini je suis comme dans un aquarium. Je n'allume aucune lumière dans mon salon. Un bon disque de jazz sur la platine – eh oui, le suis un peu ringard en plus d'être une sorte de poisson -assis sur le canapé je sirote mon whisky les yeux dans le vague.

Je profite de cette solitude qui me faisait si peur autrefois. La musique m'emporte et, comble de raffinement, la lumière clignote en rythme et me pousse à danser dans ma tête, à chantonner parfois.

Tiens ? On sonne à ma porte...

– « Bonjour, excusez-moi de vous déranger. A force de passer sous votre balcon si bleu, j'ai eu envie de voir comment c'était de dedans.... »

– - »Entrez donc... »

Depuis, nous sommes deux poissons, béats dans l'aquarium.

Nicole :

La nuit mon balcon clignote ...de toutes les couleurs...

D’abord le jaune parce qu’autrefois les petites lumières étaient jaunes à cause de la flamme des bougies puis il passe au vert, un vert rutilant qui jette des éclairs puis du rose et en même temps une douce odeur s’exhale dans la nuit , alors vient le rouge qui clignote dans un rythme si effréné qu’il nous coupe presque le souffle suivi d’un grand éclair blanc assez violent.

Puis c’est le noir de la nuit un moment, avant qu’un bleu tranquille ne s’installe dans une douce mélodie de flûte, feutrée. Un bleu qu’on peut respirer tellement il est délicat et réconfortant. Le bleu dure longtemps, longtemps on s’y endort presque et brusquement tout recommence : d’abord le le jaune sautillant comme la flamme et les autres couleurs à sa suite. 

2/ Un petit tanka, ancêtre de l'haïku.

Martine

La colère rentrée
Malgré la douleur sentie
Et faire illusion
Malgré la blessure réelle
Fin 1 Faire exploser la colère
Fin 2 Et tout maîtriser enfin

3/ Un texte avec exclusivement des verbes à l'infinitif

Evelyne : Un voyage

En rêver, l’organiser, partir, arriver. Bienvenue au Japon.

Quelles impressions ?

Sourires, inclinaisons du buste, politesse marquée avec un peu de raideur. S’exercer sans se casser le dos mais ne pas incliner que la tête, tout un apprentissage. Mémoriser « ohayo », bonjour, corriger avec le guide, « ohayo goyzamasu », encore plus poli et respectueux.

Traverser le carrefour de Shibuya à Tokyo, être assourdi par les publicités sonores, découvrir les châteaux, blanc à Himéji, noir à Matsumoto.

Admirer l’harmonie de notre dîner dressé dans des coupelles aux formes différentes et colorées. Découvrir le brasero allumé sous un bouillon pour accueillir légumes et viande. Goûter le wasabi, explosion dans la bouche, la soupe de miso (soja fermenté), hum, bizarre…s’habituer.

Endosser le yukata, sorte de kimono d’intérieur, pour aller aux bains le soir. Se coucher sur le futon dans la chambre au sol de tatami d’un monastère de montagne et dormir comme un bébé jusqu’à la prière matinale de 6h50. Mais oublier de se réveiller et y courir à peine habillée.

Comment raconter un si beau et riche voyage en quelques phrases… Impossible !

Pour cet atelier tout en couleurs, il fallait compter sur ses doigts et oublier ses conjugaisons,

Au plaisir de se retrouver pour les prochains ateliers les 10, 24 et Février 2025.